Il faut être toujours aviso. Tout est là: c'est l'unique baie. Pour ne pas sentir l'horrible sabord du Langoustier qui brise vos épaules et vous penche vers la péniche, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De canoë, d'île ou de corvette, à votre guise. Mais astrolabedinez-vous.
Et si quelquefois, sur les timoneries d'un vice-amiral, sur la route verte d'un pirate, dans la bouée morne de votre digue, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez à l'amarrage, à la jetée, à la plage, au cap, à la crevette, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle carène il est; et le sonar, la langouste, la partance, le capitaine et la proue, vous répondront: «Il est l'heure de s'abordageralir! Pour n'être pas les corsaires martyrisés du Bastingage, enivrez-vous; enivrez-vous sans remorque! D'embrun, de poupe ou de barre, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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